Gouttières d'antan
Cartes postales de Gouttières
MERCI A TOUTES LES PERSONNES QUI NOUS ONT PRÊTÉ CES ANCIENNES CARTES POSTALES QUI ONT CONTRIBUE A ENRICHIR CETTE PHOTOTHÈQUE
Signé par l’abbé A.M.GRANGE en 1959
35 morts originaires de la commune pendant la guerre : PHOTO D’APRES 1922 DATE DE CONSTRUCTION DU MONUMENT AUX MORTS ET D’AVANT 1927 DATE DE LA POSE DU"POILU" SUR L’EDIFICE
Vue du Bourg depuis la route de Regheat en 1910
La Place de l'Eglise avant 1922
LA PLACE DE L’EGLISE, EN FACE LA MAIRIE ET LES ECOLES dont la construction date de 1903
Ce tilleul qui a été arraché en 1922 pour faire place au monument aux morts de 1914-18, était l’arbre de la liberté planté à la révolution de 1789. Ce n’est pas l’original qui n’avait pas pris racine et qui fut coupé par les contre révolutionnaires alors que celui ci avait été planté à côté. Les petits tilleuls que l’on voit ont été plantés en 1910.
Le Bourg, la Poste.
En haut la poste construite en 1910. Au premier plan la maison de "La Tasie" qui fut boulangerie en début de siècle puis café restaurant. (Photo datant de 1935 environ).
Sur la photo du bas : Le premier facteur receveur est installé en 1912 : Victor DEBOUDARD est le facteur en tenue sur la photo. Tenant la roue de brouette, Michel GRAND, charron ; A côté ce serait le père GORY de la Batisse, puis Alfred GORY, Joseph VERSEPUY et Mr CIVADE, maçons. A gauche, Irène FOUSSAT, Mme DEBOUDARD et l’enfant Jeanne DEBOUDARD. La poste a été ouverte le 16 janvier 1911. On remarque sur cette photo, l’absence du téléphone alors que le facteur-receveur avait pris ses fonctions.
L'Eglise
Photo de l'église en 1935 (photo 1). La foudre est tombée sur le clocher la première fois le 16 juin 1970, il a été recouvert complétement et les quatre clochetons n’ont pas été reconstruits. La deuxième fois, la foudre est tombée le 12 avril 1981 mais il y a eu moins de dégâts. La toiture a complétement été refaite en 2024 suite à l'épisode de grêle dévastateur du 4 juin 2022.
L’EGLISE APRES 1861 DATE DE CONSTRUCTION DU CLOCHER, AVEC SES LUCARNES : l'horloge a été installée en 1911, donc les photos où l'horloge n'est pas présente datent d'avant cette date.
Vue du Bourg depuis la route de La Peize
La route de La Peize, avec la maison Geneix construite en 1909
La Gare de Gouttières
Photo 1 et 2 : la gare
Photo 3 : l'équipe d'entretien de la voie
Photo 7 : le bâtiment voyageurs
Photo 8, 9 et 10 : le dernier jour de fonctionnement de la gare en mai 1989 (dernier chef de gare : Jean Paul Virmont)
Photo 13 et 14 : passage du train à vapeur à Gouttières en 1989
QUELQUES VUES DU BOURG
Photo 1 : Carte postale envoyée en Août 1919. A droite, la grange des Bottes, à gauche la maison de mr Boudaud puis de mr Brunier.
Le Chateau Bottes
Photo 1 : Le Château Bottes :Entre 1900 et 1910, avec le plus à gauche, Charles Vernet mort à la guerre, la famille Bottes et les domestiques.
Photo 2 : le château Bottes avant sa restauration en 1985.
Vues de Hameaux de Gouttières : Les Quatre Routes
Photo 1 et 2 : Les quatre routes ; La Maison de vacances Fréderic Ozanam aux Quatre Routes Carte postale envoyée en 1986
Photo 1 : L’étang Thévenet entre Gouttières et St Gervais vers 1910 (photothèque cg63)
Photo 5 : le Puits Michelin à La Peize
Photo 6 : pendant la 2ème guerre mondiale devant chez La Tasie : Elie Favier et Fernand Vernet
Les Mineurs de Gouttières
Le village de Gouttières n’est pas à proprement parler une cité minière.
Cependant, dans le bassin houiller de Saint Eloy les Mines, l’étage inférieur des terrains d’âge stéphanien constitue la formation productrice dont le toit se situe en général à plus de 200 m de profondeur.
Plus au sud dans le sillon houiller, le secteur de Gouttières contient des assises de charbon qui affleurent peu, en lisière ouest du sillon (vers le lieu dit "Les Fayes" au nord de Gouttières).
Par suite de recherches infructueuses, la concession de Saint Gervais d’Auvergne a été réduite à sa partie sud, située entre La Peize et La Croizette.
Cependant beaucoup de nos habitants ont trouvé embauche dans la cité minière de St Eloy les mines.
Ces hommes étaient issus des différents hameaux de la commune :
Le Bourg | Guy AUBIGNAT, Jean CANDAL, Edouard CHARVILLAT, Albert ROUSSET, Elie TIXIER.
|
Les Quatre Routes | Eugène DUCHER
|
Guintrand | André MAURY, René MAURY
|
La Tuilerie | Maurice LEBOND |
Les Verts | Marcel GOURNIER, Henri SAURET |
La Gare | Eugène BONHOMME, André CHABASSIERE, Roger GRAND, René LABBAYE, Pierre NOUHE, Guy PRADEL
|
La Croizette | Antoine MECIAK, Armand NONY |
Le Reverdel | Marius PINET, Raymond DANIEL |
Les Bouchauds | Marcel BOURDIER, André GRAND |
La Peize | Roger BICHARD |
Lalleyras | Marcel SOULIER |
Vie journalière :
Le travail s’effectuait en trois huit : 6H/14H – 14H/22H – 22H/6 H. Les mineurs ne travaillaient pas toujours dans le même poste. C’est à dire que chacun en changeait toutes les semaines. Ce rythme (qui existe toujours dans certaines corporations notamment en usine) on le sait n’est absolument pas bon pour la santé.
Les transports s’effectuaient en autobus : Les différents points de départ étaient : Le Bourg, les Quatre Routes, La gare, Les Ayes. Les personnes habitant en dehors de ces lieux de ramassage se rendaient à vélo ou à pied à ces points départ. De leur hameau il fallait plusieurs kilomètres pour rejoindre le Bourg ou les points de ramassage.
Lorsque la neige survenait (à cette époque il y en avait parfois beaucoup et pas de pneus adaptés), il fallait finir à pied jusqu’au bout. Pour le retour pendant cette saison là ils faisaient parfois 4 km pour rentrer.
Anecdote : Un de ces mineur racontait que l’hiver sa chambre était tellement froide (voire gelée) pour être sûr de se réveiller lorsque il travaillait en poste du matin, il mettait son réveil sous l’édredon pour le réchauffer !
En plus de ces cadences, descendre au fond du trou sans savoir si l’on remonterait à la fin de l’équipe, leur donnait, et on le comprend, la peur au ventre. Cependant ces hommes du sous-sol ne le disaient pas, peut-être et sûrement pour ne pas infliger à leurs proches trop d’inquiétude, ils avaient le cœur à l’ouvrage et étaient pudiques lorsqu’ils parlaient de leur travail.
Le 26 janvier 1950 un coup de grisou endeuille la grande Famille des mineurs (13 victimes).
Camaraderie et fraternité : L’esprit hiérarchique était différent de maintenant. Les jeunes travaillaient un peu plus pour aider les plus anciens. Ces hommes œuvraient dans la poussière, l’humidité, la chaleur l’obscurité et la dangerosité, ces conditions de travail incitaient à la fraternité de tous les instants.
Il faut comprendre que lorsque l’on fait un métier dangereux comme celui-ci, la fraternité est quelque chose qui est là et l’on ne se pose même pas de question. Les mineurs étaient une Famille. Il y avait heureusement de bons moments :Les jours de paye (par quinzaine), ils se retrouvaient pour boire le coup et ils l’avaient bien mérité !
Et le moment de détente le plus important de l’année était la Sainte Barbe (patronne de la corporation). Ce jour là était reconnu par la direction et l’ingénieur restait en retrait. La production était à son minimum, le charbon ne montait guère !
Ces hommes étaient pratiquement tous mineurs et paysans. La fermeture de la mine étant en août pour les congés annuels cela permettait de mener à bien les moissons. Pour les autres travaux des champs les permutations d’équipe étaient possibles avec ceux de la ville (St Eloy) ; et puis il y avait beaucoup d’entraide entre voisins à cette époque.
Les épouses : Celles-ci gardaient la maison, préparaient le casse croûte dans la gamelle laquelle était rangée dans le brelis ou la musette ainsi que le litre de rouge, Il n’y avait que le vin pour ôter la poussière qui stagnait au fond de la gorge, l’eau étant inefficace. Parfois au moment du repas des échanges se faisaient entre camarades sur la nourriture, il y avait même des indélicats qui le faisaient à sens unique ! Les femmes de mineurs avaient pour tâche de laver le linge de leur époux, ceci est à souligner car elles n’avaient pas de machines à laver et la poussière de charbon est particulièrement tenace. La tenue de la basse-cour, de la ferme et dans la plupart des cas les cordons de la bourse étaient aussi de leur ressort. Elles vivaient au rythme de leur mari dans la crainte d’un coup de téléphone (public à l’époque) qui pourrait leur apporter des nouvelles pas très agréables. Voilà ce qu’était la vie des mineurs de Gouttières dans les années cinquante.
Chapelle de Montagard : sa construction en 1959
La Fête des Blés
Conseil Municipal 1983 avec son maire Marcel Barron
En haut de gauche à droite : Michel Blanchonnet, René Caillot, Henri Dequaire, Marcel Soulier, Michel Bouchet, Elisabeth Arnaud.
En bas de gauche à droite : Henri Sauret, Daniel Beaufort, Marcel Barron, Gabriel chardonnet, Jean Claude Saby.
Et plus près de nous l'épopée du RC Gouttières !
Merci à Marie Noelle Dufal de nous avoir prêté ces photos de calendrier du RCG, club de Rugby de Gouttières qui avait son terrain peu après la gare de Gouttières en direction de Teilhet.
Presse d'Antan
L'Histoire de "Marie Goutiere" enfant abandonnée, retrouvée dans la commune en 1795.
-
Marie Gouttière(pdf - 2 Mo)
Tous droits réservés © commune de Gouttières63